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Colère et jeux vidéo

 

Pourquoi votre enfant pète un plomb quand il faut arrêter la console ? Pourquoi il n’a rien envie de faire d’autre et semble addict aux jeux vidéo ?

« Mais qu’est-ce qui le rend comme ça ? Je ne le reconnais pas ? Il se met dans des états pas possibles. Il devient agressif.»

Autant de phrases que les parents me livrent avec désespoir face aux comportements de leurs enfants.

Tout d’abord, les jeux vidéo proposent tout un tas d’univers et cumulent un maximum d’actions dans un laps de temps très court.  On saute et on casse des murs, on court dans la jungle, on tue des personnes, on grimpe, on rampe… Même les cascadeurs le plus entraînés ne réussiraient pas à faire tout cela. La condition physique du petit avatar est loin de celle de notre petit joueur du jardin. La dépense est énorme… tout au moins dans le cerveau. 

Effectivement, il se passe toute une série de réactions chimiques, le corps est bel et bien mis à l’épreuve hormonalement avec des sécrétions en tout genre de type adrénaline, sérotonine, …

Et c’est bien là que le bât blesse, il y a une différence entre ce que vit l’enfant dans son corps et ce qu’il vit dans son jeu vidéo. 

La dépense énergétique ne correspond tout simplement pas. L’entité corps-esprit est coupée en deux.

Je dis souvent aux enfants « si tu veux jouer aux jeux-vidéo, assure-toi de pouvoir te dépenser physiquement par la suite », « 30 minutes de jeux vidéo, c’est 2H de sport dans la foulée ».

Le corps et le cerveau fonctionnent ensemble dans la « vraie vie », il doit donc y avoir un alignement de ce que je vis dans ma tête et de ce qui se passe dans mon corps, au risque de quoi…je pète un plomb !

Évidemment, les jeux vidéo placent les enfants dans un monde virtuel où ils vivent des choses magiques, intenses et valorisantes, sans lever le petit doigt ! Le reste du quotidien leur paraît alors fade, lent et manquant d’intensité.

L’enfant a souvent de plus en plus de mal à se motiver pour aller jouer dans le jardin, faire du vélo, … Dans la matière, tout est plus lourd et plus difficile à mettre en œuvre. L’enfant a moins de force, il ne saute plus aussi haut, il décroche moins d’étoiles, il court moins vite et surtout il sent son souffle qui le limite. Il vit des choses bien moins extraordinaires.

Au-delà de la colère de perdre ou de la frustration qu’engendre le fait de ne pas pouvoir aller au bout de la partie parce que c’est l’heure de manger ou de faire ses devoirs, le corps a vécu tout un tas de sécrétions chimiques sans vivre physiquement les actions qui les ont déclenchées.

Voilà de quoi faire péter un plomb à ces enfants débordants d’énergie.

Le bien-être c’est l’harmonie entre mon corps et mon esprit, lorsque ces deux entités sont alignées, fonctionnent ensemble, sont en accord.

Il faut donc s’assurer de pouvoir rééquilibrer la machine. Si je joue, je me dépense…

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