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L’écriture, c’est la vie

Qu’est-ce que tu ferais toi si tu gagnais au loto ?

Après m’être bien dorée la pilule, je crois que mon plus grand souhait serait : écrire, transmettre, oser mettre des mots sur ce qui se passe dans ma tête. 

Expliciter, donner des pistes de réflexion, donner des axes d’amélioration, pour que les gens se sentent mieux, pour que les gens aient des prises de conscience… 

L’écriture est incroyable, elle permet d’extérioriser les maux. D’exprimer à l’extérieur ce qui est imprimé à l’intérieur… C’est un exutoire et un horizon à la fois.

Elle permet de libérer le conscient et l’inconscient. Elle est créatrice et libératrice.

On peut écrire pour se défouler, écrire pour poser des angoisses, écrire pour laisser libre cours à son imagination, écrire pour dérouler un fil d’analyse…

Que serais-je sans l’écriture ? C’est un outil de développement personnel formidable.

A toutes les personnes qui ne savent pas trop, j’ai envie de dire « Vas-y, essaie, tu verras bien, et si c’est moche, on s’en fout, on n’est pas là pour que ce soit beau, on est là pour que ce soit Authentique !».

Il ne faut pas un style particulier, il s’agit juste d’arriver à se livrer à la page le plus sincèrement possible, sans filtre, sans limite, sans censure. Ne pas craindre le regard de l’autre, lorsqu’on écrit pour se libérer on n’écrit pas pour être lu !

Je te propose un petit exercice pour travailler un sujet qui bloque dans ta vie.

Pose par écrit la phrase de ce qui bloque dans ta vie.

Enchaîne les mots, laisse libre court à ce qui vient. Remplis les pages.

Jusqu’à ce que tu te sentes libérer de quelque chose. Observe ce que tu as écrit.

Il n’y a pas une raison qui fait que quelque chose ne va pas, pas une raison commune à tout le monde, il y a une raison propre à toi, à ton histoire. En ce sens le décodage biologique a ses limites. Ce petit exercice te permettra d’en apprendre davantage sur toi et sur les liens et mécanismes réactionnels que ton corps a mis en place en guise de solution.

Exemple d’écriture libre (Merci à M.) : je suis addict au sucre, je suis addict au chocolat.

« Je suis addict depuis longtemps et j’ai tenté mille et une choses mais rien n’y fait. Ca me remplit le ventre, je me sens gonflée, ça m’enlève des forces, me donne des coûts de pompe, ça abîme mon ventre. C’est une forme d’auto destruction, c’est une forme de noyade, d’imperfection, de ciseaux coupants. Sous mon ventre.  C’est incisif, viscéral, et je ne comprends pas à quoi cela sert, ça me détruit, me remplit de culpabilité. C’est tellement long son absence. C’est tellement loin tout ça. Tous mes souvenirs, tous ces moments où ça allait. Ca a commencé en fin de collège, avec la séparation, la séparation d’avec lui. La séparation d’avec mon père aussi. Quand je n’étais plus sa petite fille peut-être. Au moment où il m’a quittée ça a explosé ? Je me suis mise à combler le manque, le manque de complicité, le manque de mon père…Mon papa protecteur et celui qui faisait des activités avec moi, celui qui partageait des choses avec moi : des travaux, des courses à cheval, des rires, des chagrins… J’ai tellement souffert quand mon copain m’a quittée. Qu’est-ce que je peux faire pour partager davantage avec mon père ? On s’entend bien mais ça n’est peut-être pas suffisant. Transition mal faite… rejet. Il ne veut plus de moi, il ne me comprend pas. Là où mon plus gros problème dans la vie est l’incompréhension… Est-ce que je lui en veux, je ne sais pas. Je ne sais pas comment réparer mais le sucre est bien là pour combler un manque, un manque de contact. Je sais qu’il m’aime mais le contact a été rompu. C’est très difficile pour moi dans mes relations lorsque le contact est rompu, je sens le rejet, l’abandon, je ne suis plus assez bien pour l’autre. Je me remets sans cesse en question. Trop. Absence de contact = je chocolate. Autrement dit je mange du chocolat parce que le contact me manque. Comment je peux faire autrement ? Comment vivre cette absence autrement que comme un lien rompu, comme un lien coupé, comme un manque d’amour ? L’absence de contact devrait être une occasion de se faire du bien, de s’occuper de soi, de se recentrer. Comment ? L’absence de contact , je ne la sens pas forcément sur le quotidien mais il y a bien une partie de moi qui se dit que je n’intéresse personne, que tout le monde s’en fout de moi, extra solo. Mon inconscient essaie de me rassurer, merci mais il faut que je trouve une autre solution que de chocolater. Comment me faire du bien ? Existe-t-il une manière compulsive de se faire du bien ? Avec quelque chose que l’on a toujours avec soi. C’est vrai que le contact me manque, le contact charnel, peut-être un câlin des personnes que j’aime, un message… C’est vrai que j’ai clairement été habituée à avoir plus de contact dans ma vie. Plus qu’un petit message, un petit cœur, un petit texto… Je le sens ce manque, je le sens ce manque au fond de moi, un peu comme s’il tremblait dans mes poumons, comme pour me vulnérabiliser. Je n’ai jamais assez de contact, jamais assez de messages, jamais assez…de chocolat. Ce manque de contact est devenu un gouffre que je peine à engloutir même au détour de mes bouchées. Il me donne envie de pleurer, me fait battre le cœur, me coupe la respiration, je pleure sans larmes…j’en ai tellement versé…comme si mon cœur en était imbibé. Je suis dans le manque permanent en fait et par moment je me soulage avec une compulsion au chocolat. J’ai envie de voir les gens bien-sûr mais comment faire pour les toucher ? Les gens qui sont loin, que je ne peux pas prendre dans mes bras… et puis il y a cette pudeur, qui me prive du contact je pense. Je la sens avec mes parents. C’est cette proximité avec l’autre que j’aime que je recherche qui me fait du bien, qui me fait me sentir pleine, vivante. Comment me remplir de l’autre quand je suis seule ? Comment faire fleurir mon cœur à nouveau ? Avec qui rire à nouveau, avec qui monter à cheval, avec qui parler, avec qui faire des câlins et des bisous, avec qui me sentir moi, sans rien de plus, être acceptée ? Avec moi-même probablement. Alors je peux me le dire je t’aime et j’aime être avec toi, tu es douce et sauvage à la fois, tu es nuage et soleil en un même lieu, …et tu brilles comme un arc en ciel… »

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